Les portes du Clan

Autour de l'âtre, les uns forgent, les autres content leurs aventures héroïques, une chopine à la main, sous le regard revanchard des trophées de chasse.

Bien des plans y ont été échafaudés, pour se finir en beuverie ou en concours de récolte de plumes de chouettard.

Ça répare, ça invente, ça bricole et ça assemble, dans le bruit assourdissant des outils, et la fumée des moteurs au banc d'essai des ateliers.

Au paradis des ingénieurs, bien des gens viennent solliciter un avis technique, une charge de poudre, ou une blague de mécanicien.

Des sentinelles veillent jour et nuit sur les collines. Les menaces extérieures pèsent lourd sur la cité naine.

Chacun fait fièrement son devoir, pour prévenir des attaques contre le Nid-de-l'Aigle. Entre deux parties de dés... La vie de caserne est parfois bien ennuyeuse.

Un Marteau-Hardi prend soin de son griffon plus que de lui-même. On y élabore les plans de vols, tout en changeant la paille des montures volantes.

L'endroit se transforme donc souvent en salon de discussion entre chevaucheurs des airs, dans l'attente d'un départ en expédition.

Pour discuter à l'abri des oreilles indiscrètes, bien des nains profitent du panorama local sur les Hinterlands.

Les jardins regorgent aussi de plantes médicinales et aromatiques, où les mitrons croisent les combattants blessés au combat, rabrouant leurs médecins pour leur convalescence interminable.

Dans les faubourgs de la capitale, bien des bouges peu recommandables deviennent des lieux de retrouvailles, entre indics véreux et larrons de la pire espèce.

La crasse et l'odeur font fuir les forces de l'ordre plus sûrement que la menace trolle, dans ces quartiers exposés aux raids ennemis.